L’élu du Blanc-Mesnil, ex-LR, a suscité un tollé ce jeudi en séance du conseil départemental. Celle-ci a également été marquée par l’irruption d’agents départementaux en colère.
L’atmosphère s’est soudainement tendue, ce jeudi matin, lors de la séance du conseil départemental de Seine-Saint-Denis consacrée au budget. En cause : l’intervention du conseiller Vijay Monany, dont les propos ont été qualifiés de racistes et qui ont même obligé, tardivement, son ancien groupe LR à faire une mise au point. Dans un contexte de grève d’une partie du personnel départemental, le budget a été voté avec, pour la première fois depuis longtemps, l’appui des communistes.
« Instaurer la préférence nationale pour le RSA ». En sept petits mots Vijay Monany a mis le feu l’assemblée. Et ce n’est pas la première fois. (Il avait déclaré en septembre : « Quand on est en Seine-Saint-Denis, on se demande si on est encore en France […] On ne peut pas accueillir toute l’Afrique. », NDLR). L’élu intervenait ce jeudi dans le cadre du budget et a proposé ses solutions. « Si on commençait par instaurer la préférence nationale pour le RSA, ça nous ferait faire des économies, nous permettrait de limiter les flux migratoires et donnerait ainsi moins l’impression aux Français d’être colonisés. » Ces propos ont fait réagir l’assemblée, certains dénonçant « des propos ouvertement racistes », d’autres « des relents nauséabonds ». Au passage, c’est un spectacle surréaliste qui a été offert à la trentaine d’élèves du lycée René Cassin du Raincy, venue assister à la séance. « Je vous prie de nous excuser des propos tenus, a lâché Stéphane Troussel, président PS du conseil départemental au moment du départ des lycéens. Cette banalisation du racisme est insupportable. Elle ne reflète pas la tonalité des échanges des élus présents. » (,..)