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France 2 a licencié Tex, l’animateur des « Z’amours », qu’il a animé, pour une blague sur les femmes battues. Une polémique de plus dans un contexte où les humoristes sont placés sous très haute surveillance.

Coluche ou Pierre Desproges, qui ont montré qu’on pouvait rire de tout et être adorés des Français, pourraient-ils aujourd’hui faire leurs meilleurs sketchs sans crouler sous les tweets d’insultes et les rappels à l’ordre du CSA ? « Il y avait une liberté de ton plus importante avant », affirme l’humoriste Olivier de Benoist, pour qui le problème vient surtout du public et des réseaux sociaux.

L’affaire Tex a jeté un gros froid chez les humoristes. Ils ne vivent plus seulement avec la peur du bide, mais du vide. Celle d’être viré, comme Tex, en deux semaines après dix-sept ans à la tête d’une émission sur France 2. Déclencher une polémique peut coûter très cher. Sa blague sur les femmes battues lancée sur C 8, où il était invité, personne chez ses confrères ne la défend, lui s’en est excusé. Mais en plein débat sur les violences conjugales et alors que la parole des femmes se libère, la sanction est tombée.

Ce licenciement express ne fait pas l’unanimité, c’est le moins qu’on puisse dire, chez les comiques. Sur Twitter, Anne Roumanoff, tout en déplorant la blague « pourrie et machiste », s’insurge contre l’éviction : « Tex n’est pas Bertrand Cantat ! Défendre le droit des femmes, oui, faire régner le politiquement correct par la terreur, non ! » « C’est dramatique de s’en prendre à Tex de cette manière-là, s’agace son ancien collègue Patrick Sébastien, sa blague a 100 ans. Coluche et Bigard me l’ont racontée. Il méritait une réprimande, et encore, on n’est pas à l’école», ajoute l’animateur. […]

Le Parisien

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