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Un incendie s’est déclaré samedi vers 20 heures au centre de rétention de Perpignan. Selon les premiers éléments, un retenu aurait été surpris dans la journée en possession de cannabis et d’une arme artisanale confectionnée à l’aide d’une cornière de porte en métal. Le soir, il aurait alors mis le feu à un matelas dans un bloc sanitaire.

Même si les pompiers ont rapidement circonscrit le feu, de lourds dégâts sont à déplorer dans l’unité de vie concernée hébergeant huit étrangers en situation irrégulière. Plusieurs semaines de travaux devraient être nécessaires à sa remise en état. Cinq hommes ont dû être transférés vers le centre de rétention de Nîmes pour un hébergement d’urgence.

Or l’un d’eux aurait opposé une vive résistance à son transfert et les policiers de l’escorte auraient même dû faire appel au renfort de la gendarmerie en cours de trajet sur l’A9 pour rétablir l’ordre. « Au vu des difficultés croissantes pour préserver l’ordre public et la sécurité en rétention, cet enchaînement d’incidents était prévisible, tant la situation entre retenus et forces de l’ordre s’est tendue depuis un moment », souligne Alliance Police nationale 66, qui a attiré l’attention du préfet sur le sujet le 12 décembre, dénonçant « un sous-effectif chronique et une insuffisance de moyens de défense (bâton télescopique, pistolet à impulsion électrique…) ».

« Les retenus jouent sur ces faiblesses, ajoute le syndicat. Si des moyens supplémentaires ont été accordés, avec le renfort au 1er mars de 42 policiers dans les CRA métropolitains, cela semble insuffisant en raison du réexamen des dispositifs de reconduite à la frontière dans le sens de l’efficacité, dont en particulier l’extension de la durée de la rétention administrative, de 45 jours à 90. Nous exigeons la mise en place d’un “plan police aux frontières” afin d’éviter une crise majeure que l’on sent prête à éclater dans les centres de rétention. »

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