Les jeunes issus de l’immigration échouent plus souvent durant la première année d’apprentissage ou d’études post-obligatoire, selon une enquête des universités de Berne et Zurich. C’est le cas pour 13% d’entre eux, contre 1% seulement des adolescents suisses. 48% des enfants d’immigrés qui arrivent au gymnase (ou collège) ou en école professionnelle redoublent, mettent fin à leurs études, ou les interrompent en faisant une année sabbatiques. Ce problème ne concerne que 31% des élèves d’origine suisse.
L’étude, dont les résultats ont été publiés par l’hebdomadaire alémanique SonntagsZeitung, comptabilise comme échec le fait de redoubler la première année ou de l’abandonner avant terme. Parmi les jeunes Suisses, 69% entament un apprentissage ou une formation directement après l’école obligatoire et bouclent la première année.
Au nombre des jeunes nés en Suisse de parents immigrés, 53% réussissent cette première année d’apprentissage ou d’école post-obligatoire. Par ailleurs, 21% des adolescents suisses optent pour une année de transition avant de se lancer, contre 33% pour les jeunes issus de l’immigration.
A leur arrivée au degré secondaire II, les enfants d’immigrés échouent aussi plus souvent que leurs homologues suisses. Selon l’étude, c’est surtout parce que leurs parents ne sont pas assez informés des subtilités du système de formation helvétique.
Il est ardu de le comprendre pour les immigrés provenant de pays avec des systèmes très différents de celui de la Suisse. D’où leur inaptitude ou leur difficulté à aider leurs enfants à trouver leur voie, d’après les auteurs de l’étude qui ont examiné le parcours de plus de 13’000 élèves de dernière année de l’école obligatoire ayant participé à l’étude Pisa en 2012.
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