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« Je suis un migrant mais je n’ai pas eu à risquer ma vie à bord d’un bateau qui prend l’eau ou à payer des passeurs. La migration sûre ne doit pas être réservée à l’élite mondiale. » Ce sont les mots prononcés par Antonio Guterres, Secrétaire général des Nations Unies, en septembre 2017.

En faisant ce parallèle mémorable, il décrit ce qui est peut-être l’un des principaux défis auquel doit faire face le monde d’aujourd’hui. Alors que nous vivons une époque dans laquelle une élite privilégiée considère la mobilité mondiale presque comme un droit de naissance, de nombreuses autres personnes prises au piège dans des situations économiques dramatiques ou des conflits se voient privées de ce droit.

[Les migrations sont inévitables, nécessaires et hautement souhaitables] […]

D’autre part, si les déplacements massifs à travers le monde sont perçus comme aussi ordonnés, normaux et bénéfiques pour tous qu’ils n’appellent à aucun commentaire, nous devrons réfléchir à comment gérer la majorité qui se voit privée du droit à la mobilité en raison de ses circonstances de vie.

Des centaines de millions de personnes qui ne sont pas compétitives sur le marché du travail de plus en plus mondialisé doivent regarder de l’extérieur un monde dont elles ne peuvent que rêver. Elles font face à de grandes difficultés et inégalités de revenu et n’ont aucune chance d’obtenir un visa ou un permis de travail.

Il n’est pas étonnant que d’énormes vagues de jeunes migrants pleins d’espoir embarquent à bord des « bateaux qui prennent l’eau » dont a parlé le Secrétaire général […]

C’est pourquoi je place tant d’espoir dans le Pacte mondial sur la migration, qui doit être signé fin 2018. Il est en cours de négociations avec les Etats Membres sous les auspices des Nations Unies et vise à couvrir la migration internationale de manière globale.

[…] Nous devons offrir un espoir à ceux qui vivent dans la misère économique, proposer des voies légales à davantage de migrants ou des possibilités de migration circulaire à ceux qui souhaitent travailler et rentrer chez eux ensuite. […]

William Lacy Swing, Directeur général de l’OIM, l’organisme des Nations Unies chargé des migrations.

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