Des clandestins, du travail dissimulé, des paies misérables, des conditions d’hygiène désastreuses : le tribunal dira le 8 février s’il y a eu ou non traite d’êtres humains dans un salon de coiffure afro du Xe arrondissement de Paris.
Le procès a opposé jeudi, devant la 31e chambre correctionnelle, d’un côté la CGT et 18 employés du salon « New York Fashion » et de l’autre le gérant Mohamed Bamba et celui qui aurait été le grand patron, Djililou Akambi Abdu.
L’histoire avait fait grand bruit au printemps 2014 : des salariés du salon situé au 57 boulevard de Strasbourg s’étaient révoltés en se lançant dans une grève hors norme. (…)
L’inspectrice a décrit « une situation exceptionnelle » pour son service : un salon où « 100 % » du travail était non déclaré et presque tous les employés étaient en situation irrégulière. « Je ne pense pas avoir vu à un autre moment une telle accumulation d’infractions », a expliqué l’inspectrice. (…)