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Il passe la plupart de ses soirées à contempler les vitrines et les promeneurs qui flânent. Frank a 58 ans et, depuis sept mois, la rue est son quotidien. Dans sa vie d’avant, il avait un travail dans l’administration et un logement. Désormais, chaque nuit, se pose la même question : “où dormir ?”. Vers 22 heures, il part à la recherche des navettes du SAMU social dans l’espoir d’être conduit dans un centre d’hébergement d’urgence. Ce soir-là, aucun lit n’est disponible, la navette partira sans lui.

Après une nuit d’errance, il passe la porte du SAMU social, épuisé, où d’autres, comme lui, trouvent du réconfort. Il peut également être accompagné dans ses démarches administratives et bénéficier de soins. À l’infirmerie, il peut se faire soigner, mais pas seulement. À 17 heures, le centre ferme ses portes. Frank retrouve l’angoisse de la rue, angoisse que partagent 140 000 sans-abri en France.

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