Après l’homélie de Noël dans laquelle le pape François a exhorté dimanche les catholiques à ne pas ignorer le drame des migrants, la presse applaudit tout en craignant la surdité des croyants.
Dans Le Journal de la Haute-Marne, Patrice Chabanet va jusqu’à écrire que le pape “désavoue, entre autres, les tenants d’une Europe chrétienne face à ce que ces derniers considèrent comme une déferlante migratoire essentiellement musulmane.”
L’Argentin Jorge Bergoglio, petit-fils de migrants italiens, a fait du sort des réfugiés l’un des thèmes fondamentaux de son pontificat entamé voici près de cinq ans.
“La créativité sociale évoquée par le pape permet d?imaginer des solutions“, espère François Ernenwein de La Croix, qui souligne que “tous les peuples, toutes les nations sont invités à faire preuve d’inventivité face aux migrations. ”
Dans L’Humanité, Patrick Apel-Muller est en phase avec le souverain pontife : “L”Humanité et ses lecteurs se sentent plus proches de l’homélie du pape François que des circulaires du ministre de l?Intérieur français et de la loi antimigrants que diligente Emmanuel Macron… “, se surprend-il. […]
“Le pape François a célébré la nativité du Christ en rappelant opportunément que Jésus, Marie et Joseph étaient des migrants“, note Pierre Fréhel dans Le Républicain Lorrain, regrettant qu’il ne soit “pas certain pour autant que le devoir de charité et d’hospitalité recommandé par le Pape soit entendu par tous les catholiques ou du moins par tous ceux qui se définissent ainsi.”