Dans une interview au journal espagnol “El Mundo”, Emmanuel Macron évoque ce mercredi 27 décembre un “combat de civilisations” contre le terrorisme. Reprenant un concept hautement controversé, qui avait notamment suscité la polémique quand Manuel Valls l’avait manié en 2015.
Fidèle à ses habitudes, Emmanuel Macron se livre une nouvelle fois à un grand oral dans la presse européenne. Nommé “personnalité de l’année” par le journal espagnol El Mundo – situé à droite -, le chef de l’Etat s’y exprime ce mercredi 27 décembre sur sa politique économique, sa vision de l’Europe et de la crise catalane. Une interview classique, au sein d’un journal très bien disposé à l’égard du président français, comme en témoigne son éditorial dithyrambique.
A une question sur l’avenir de la lutte contre le terrorisme après la fin de la guerre en Syrie, Emmanuel Macron répond : “La défaite de Daech ne signifie pas la fin de la menace terroriste, qui est durable”. Sans jamais nommer l’idéologie – islamiste – du terrorisme dont il parle en l’occurrence, il emploie en revanche une expression qu’il n’a pas l’habitude d’utiliser en France : “Je l’assume : notre combat est aussi un combat de civilisations,” déclare-t-il (“Nuestro combate es también un combate de civilizaciones”), avant de préciser : “Certainement pas une région ou une culture contre une autre. Mais nous devons comprendre pourquoi tant d’enfants nés sur notre territoire se retournent contre nos démocraties, les abandonnent et les attaquent”. (…)