La police de la capitale “pourrait se trouver face à des cas de gangs de prédateurs sexuels à la Rotherham”, selon un membre de l’Assemblée de Londres.
L’accusation, par le chef de groupe de l’UKIP Peter Whittle, arrive alors qu’un rapport de l’Inspection de la police et des pompiers de Sa Majesté révèle que Scotland Yard n’a pas traité correctement 90 % des cas récents de protection de l’enfance.
Plus tôt ce mois-ci, l’officier la plus haut gradée de la police londonienne a répondu aux préoccupations en affirmant que les gangs de prédateurs sexuels faisaient partie de la société britannique depuis “des siècles”.
Selon le Times, la plus grande force de police du Royaume-Uni est aujourd’hui moins capable d’aider et de protéger les enfants risquant l’exploitation sexuelle et le viol qu’il y a un an.
En novembre, les inspecteurs ont examiné un échantillon aléatoire de 135 cas parmi différents types de sévices, parmi eux des cas d’exploitation sexuelle d’enfants, d’enfants disparus et de violence familiale.
Près de 93% d’entre eux ont été qualifiés de “mal traité ou nécessitant des améliorations” et il y a “une décevante qualité des enquêtes et des résolutions”, ainsi que 18 cas renvoyés aux forces de police en vue d’une enquête plus poussée, selon le rapport.
“Dans de trop nombreux cas examinés ce trimestre, le nombre de manquements découverts continue de refléter les chiffres de 2016”, a déclaré l’inspection.
M. Whittle commenta le rapport sur Facebook en affirmant qu’ “il y a de plus en plus de craintes que la police ne soit assise sur des cas de gangs de prédateurs sexuels à la Rotherham”.
Il avait interrogé la chef de la police de la capitale, Cressida Dick, à ce sujet le 13 décembre, alors qu’elle affirmait que les gangs de prédateurs sexuels existaient depuis des centaines d’années.
Elle refusa également d’accepter la “caractérisation” du problème par M. Whittle, caractérisation selon laquelle il s’agirait principalement d’hommes asiatiques (NdT: dénomination comprenant notamment les Pakistanais) et musulmans ciblant des filles blanches, bien qu’une étude ait montré que 84 % des membres de ces gangs de prédateurs soient d’origine asiatique.
“Le fait est que dire ‘je ne reconnais pas la situation’ et l’adoucir d’une façon ou d’une autre est ce qui a conduit, Madame le Commissaire, au résultat choquant de milliers de jeunes filles victimes de viols durant au moins 20 ans”, a affirmé M. Whittle.
Après les premières poursuites envers des gangs de prédateurs à Rochdale et le rapport Casey du gouvernement sur le scandale de Rotherham, une “culture du silence” et le politiquement correct ont été blâmés pour l’inaction de la police sur la question.
“Si la situation était inversée… et qu’il s’agissait de groupes d’hommes blancs qui maltraitaient des jeunes filles spécifiquement musulmanes, cela serait probablement considéré comme un crime de haine”, a ajouté M. Whittle en demandant:
“Alors, pourquoi ne prenez-vous pas en compte ce qui est de toute évidence factuellement rapporté quotidiennement?”
Another grooming gang revealed https://t.co/bxD2Zv8lbv
— Breitbart London (@BreitbartLondon) 11 décembre 2017
La commissaire a également fait mention d’un cas récent à Stratford, dans l’est de Londres, et a déclaré que les éléments “suggèrent” que les enfants étaient victimes “dans certains quartiers en particulier”.
Certains enfants de la capitale ont été “encouragés à se livrer à la criminalité et à des relations sexuelles avec des bonbons et des promesses de ceci cela etc…”, a-t-elle ajouté.
Elle dit que le problème grandissait, mais attribua l’augmentation des cas à une “vigilance accrue” et à une amélioration au niveau des signalement de ces crimes.
“Je ne pense pas qu’il s’agisse d’un phénomène inventé ces dernières années – non vraiment pas – cela faisait partie de notre société depuis probablement des siècles, des siècles et des siècles”, a-t-elle affirmé.