La quasi-totalité des fonctionnaires de la police aux frontières (PAF) affectés au contrôle entre la France et l’Italie dans les Alpes-Maritimes se sont mis en arrêt maladie pour protester contre leurs conditions de travail.
Onze policiers d’une brigade de la PAF à Menton s’étaient mis en arrêt maladie mardi, et devraient être rejoints par d’autres, a fait savoir le syndicat Unité SGP-Police qui explique soutenir un mouvement spontané, qui devrait concerner selon lui la quasi-totalité des effectifs chargés de surveiller les postes frontières à Menton (poste de Saint-Louis) et Breil-sur-Roya (poste de Fanghetto).
Ces deux postes sont des points d’entrée des demandeurs d’asile et étrangers en situation irrégulière qui cherchent à entrer en France depuis l’Italie. Selon le syndicat, les policiers sont «tout simplement fatigués et à bout», ne disposant à Fanghetto que d’un bâtiment précaire sans eau courante ni chauffage malgré le froid de l’hiver dans cette vallée alpine. La préfecture des Alpes-Maritimes a de son côté reconnu que «le travail demandé est exigeant et très fatigant, avec des conditions climatiques compliquées, mais on ne peut pas construire une maison là-bas. Ce qu’on leur propose, c’est un bus aménagé en centre de commandement» installé à Fanghetto.