MàJ 05/01/2018
La policière agressée dimanche à Champigny décrit la violence de l’attaque dans sa plainte.
« Je me suis protégée avec les mains et me suis roulée en boule. J’ai pris des coups au visage, au ventre et sur les jambes. » Dans la plainte qu’elle a déposée, le 1er janvier, pour « violences aggravées » et que nous avons pu consulter en exclusivité, Laurie, la gardienne de la paix de 25 ans, qui a été violemment agressée avec un officier dans la nuit du réveillon, à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne), est incapable de dire combien de temps ses agresseurs se sont acharnés sur elle.
Encore sous le choc, elle déclare seulement se souvenir que quatre personnes lui ont prêté assistance, deux garçons et deux filles. « Ils m’ont portée et m’ont amenée jusqu’à un véhicule de collègues stationné à proximité. » Lors du transport, la jeune policière va continuer à subir les coups de ses assaillants. A l’hôpital Saint-Camille de Bry-sur-Marne, les médecins lui prescriront une ITT de sept jours et un arrêté de travail de huit.
La gardienne de la paix et l’officier qui l’accompagnait, le capitaine B., se sont en fait séparés lorsqu’ils se sont mis à courir pour tenter d’échapper à leurs agresseurs. Après avoir stationné leur véhicule Peugeot 307, à l’angle des rues Benoît-Frachon et Alexandre-Fourny à Champigny, l’équipage s’est retrouvé isolé en remontant à pied vers la salle de réveillon devant laquelle une rixe se déroulait.
« Nous marchions de front, lorsque j’ai reçu un violent coup dans le dos, porté par un manche en bois, de type manche de pioche. Mon gilet pare-balles a absorbé une partie du choc et j’ai réussi à maintenir mon équilibre », déclare dans sa plainte le capitaine de 37 ans.
Dans sa course, l’officier reçoit ensuite un coup de pied dans le tibia qui cette fois le déséquilibre. Un individu lui assène alors un coup de poing au visage. « Cinq ou six personnes extrêmement belliqueuses se sont alors avancées vers moi. Le premier était toujours menaçant, j’ai sorti mon arme de service. » Le geste a un effet dissuasif car les agresseurs prennent la fuite.
MàJ 02/01/2018
Après l’agression de deux agents de police dont une femme lynchée lors de débordements du réveillon, c’est la consternation parmi les fonctionnaires. Un policier présent sur les lieux raconte l’intervention cette nuit là à Champigny-sur-Marne.
Le récit de la soirée raconté par Ali, repris par Alexandra Gonzalez (BFM TV)
Stanislas Gaudon (syndicat Alliance) réclame le retour des peines plancher pour les agresseurs de policiers supprimées en 2014 par Christiane Taubira : «Il est inconcevable qu’on puisse avoir des aménagements de peine ou des peines qui ne soient pas appliquées lorsqu’on s’en prend aux forces de l’ordre. Ca, pour nous, c’est pas possible. C’est même révoltant de savoir que dans ce pays, on peut caillasser, lyncher, une jeune collègue à terre, et s’en tirer. On verra ce que donneront les sanctions pénales qui seront prononcées, mais c’est un message fort que nous lançons auprès des autorités de l’Etat».
– LCI, 1er janvier 2017, 20h42
Stanislas Gaudon (syndicat Alliance) est revenu sur les insultes de l’acteur/réalisateur Mathieu Kassovitz envers les policiers qu’il avait traités de “bande de bâtards” : «Son soutien à la policière n’enlève rien aux insultes qu’il a proférées il y a quelques jours, pour lesquelles 7 collègues ont déposé plainte et nous nous constituons partie civile, parce qu’à un moment, il faut dire STOP. Parce qu’on commence par des insultes verbales, après la frontière avec l’atteinte à l’intégrité physique est très rapide».
– LCI, 1er janvier 2017, 20h43
Denis Jacob (Alternative Police) : «C’est un déferlement bestial. On ne peut pas considérer que ce sont des êtres humains qui se sont comportés comme ça, quand on voit notre collègue féminine au sol se faire rouer de coups. Quand on entend des individus allumer le feu, qu’est-ce qu’on veut ? On veut la mort de policiers, on ne veut rien d’autre.»
– RT France, 1er janvier 2018, 19h07
Les coupables du lynchage lâche et criminel des policiers faisant leur devoir une nuit de 31 décembre seront retrouvés et punis. Force restera à la loi. Honneur à la police et soutien total à tous les agents bassement agressés.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) January 1, 2018
Des échauffourées ont éclaté dimanche soir, pendant la soirée du réveillon, à Champigny-sur-Marne. Trois policiers ont été blessés.
Trois policiers ont été blessés dimanche soir à Champigny-sur-Marne, dans le Val-de-Marne, lors de leur intervention en marge d’une soirée qui a dégénéré. Selon nos informations, plusieurs individus non invités ont tenté d’entrer de force sur les lieux d’une fête privée.
Des effectifs de police du Val-de-Marne ont été envoyés sur place pour tenter de ramener le calme. Arrivée sur place vers 23h30, la police a essuyé des jets de projectile. Une équipe de policiers a été prise à prise à partie, et trois policiers ont été blessés dans cette intervention.
Il s’agit d’un capitaine et une policière, qui se sont vus prescrire respectivement 8 et 7 jours d’ITT, et un policier, qui a été légèrement contusionné. Le commissariat local a été saisi de l’enquête.
Plusieurs vidéos postées sur les réseaux sociaux ces dernières heures, et indiquant avoir été filmées à Champigny-sur-Marne dimanche soir, montrent un groupe d’individus retourner une voiture, puis s’en prendre physiquement à un membre des forces de l’ordre en uniforme.
BFM TV
La soiree faceblack a champigny laaa pic.twitter.com/N45224qGLf
— ☆★Frodeur RATP★☆ (@lee95_iizi) January 1, 2018
Il s’agirait de la soirée “faceblack”
voilà ce qui c’est passer hier à champigny j’trouve ça juste pathétique, à la fin ils frappent une femme qui fait juste son taf n’imp. pic.twitter.com/bwgfTCgVa3
— 🌝🌚 (@_CSDCM_) 1 janvier 2018
Nous ne trouvons pas d’informations sur l’agression d’une policière dans les journaux. Le Parisien dit juste que “Quelques échauffourées se sont toutefois déroulées à Champigny notamment” Mais de nombreux témoins en parlent. Et ces images semblent confirmer leurs dires.
(Merci à PostPolitique)