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Douze ans après les émeutes de 2005, François Cocq, adjoint-au-maire de Champigny-sur-Marne, enseignant en éducation prioritaire, orateur national de la France Insoumise, nous explique les “véritables raisons” des violences à Champigny-sur-Marne et les réponses à y apporter.

Il est une réponse raisonnable : celle du droit et de la justice à travers le triptyque Prévention/Dissuasion/Sanction. Mais aussi une réponse nécessaire : celle de faire République, dans tous les sens du terme, partout sur le territoire.

L’attaque odieuse dont ont été victimes les forces de l’ordre à Champigny-sur-Marne dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier nous glace en tant qu’être humains, par la violence déployée à l’encontre de cette jeune femme gardienne de la paix et de son collègue officier de police. […]

Pour autant, l’émotion ne doit pas ouvrir la porte à l’instrumentalisation. Si des appels à une réaction rapide et forte se sont multipliés, certains ne sont ni raisonnables, ni républicains. Inutile comme le propose Mme Le Pen d’étendre à nouveau le cadre de la légitime défense des forces de l’ordre alors même que la loi de janvier 2017 sur la sécurité intérieure a déjà été très loin en la matière. Dans de telles circonstances, il convient au contraire d’agir avec sang-froid et sens de la justice, en prenant en compte les éléments factuels que l’enquête ne manquera pas d’apporter. […]

La fabrique du consentement n’est pas une question morale qui renverrait cela à un comportement individuel; c’est une pratique collective qui a à voir avec la vertu républicaine, à savoir l’amour de la patrie et de ses lois. Dès lors, on ne peut que regretter qu’une ville comme Champigny, qui a été tant frappée par les politiques urbanistiques désastreuses des années 60 et 70, avec de grands ensembles de la ville de Paris installés sur son sol, n’ait non seulement pas droit à la réparation nécessaire, le second volet de l’ANRU pourtant promis faisant cruellement défaut, mais subisse aujourd’hui encore la réduction des budgets pour ce qui est de la politique de la ville. […]

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