Le Parti socialiste est “en état de mort clinique” a estimé, dimanche 7 janvier dans le Journal du Dimanche, l’ex-chef de file des “frondeurs”, Christian Paul.
Disant approuver la décision de Najat Vallaud-Belkacem de ne pas se porter candidate à la direction du parti, l’ancien député de la Nièvre juge qu’elle “a compris que l’avenir de la France et de la gauche ne se jouerait pas dans les boutiques obscures du Parti socialiste. Elle a raison. Le PS, en état de coma clinique, est devenu une machine à broyer les idées, les femmes et les hommes“.
“Mais elle ne jette pas l’éponge : elle pense, et moi aussi, que l’essentiel se passera ailleurs et autrement“, ajoute-t-il, pronostiquant que “la prochaine gauche s’inventera en grande partie en dehors des appareils d’aujourd’hui“, ce qui “n’empêche pas que demeurent au PS des militants et des personnalités remarquables“.
Toujours très critique envers le quinquennat de François Hollande, qui a produit à ses yeux “l’émiettement de la gauche et la profonde dévitalisation du PS“, Christian Paul déplore un “endormissement des consciences” sous l’effet de “la routine du pouvoir” après la victoire de 2012, e t “un exécutif sans garde-fous ni boussole, intoxiqué par les dérives libérales, et même identitaires dans le cas de Manuel Valls“. […]