De l’inconstance en politique. Un mois après avoir signalé au CSA une blague « indigne » et « irrespectueuse » sur les violences contre les femmes de l’humoriste Tex, finalement évincé de France 2, Marlène Schiappa « défend le droit de se moquer de tout » dans une interview au Parisien, parue ce dimanche. « Aujourd’hui, je suis toujours Charlie. Et surtout pour une République laïque, une et indivisible », affirme la secrétaire d’État chargée de l’Égalité femmes-hommes, trois ans après les attaques contre Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher.
« Il faut faire très attention à ce que l’on met derrière les mots. On ne peut pas être Charlie que quand ça nous arrange. Etre Charlie pour moi, c’est ne pas transiger sur la liberté d’expression, ajoute-elle. C’est défendre le droit de se moquer de tout et de tout le monde, y compris des représentations religieuses. C’est pouvoir écrire, chanter, dessiner sans craindre de heurter telle ou telle croyance. Ça ne veut pas dire que l’on doit rire ou adhérer à toutes les caricatures.
D’ailleurs, « l’obscurantisme peut s’incarner dans l’islamisme mais concerne aussi d’autres intégrismes religieux comme les anti-IVG », souligne Marlène Shiappa (…)