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10/01/2018

Dans sa version de l’œuvre de Bizet, le metteur en scène Leo Muscato a décidé d’épargner la cigarettière, faisant d’elle une tueuse. Ce choix scénaristique n’a pas convaincu le public du Teatro del Maggio ni la presse transalpine.

Et le coup n’est pas parti… Un dénouement fatal à la première représentation, le 7 janvier, du Carmen mis en scène de Leo Muscato, dont toute l’Europe parle depuis une dizaine de jours. Les applaudissements, réservés aux comédiens, sont vite couverts par des sifflets et des huées. En réalité, dès l’apparition sur le plateau de l’homme qui a eu l’idée d’inverser les rôles à la fin de l’opéra de Bizet.

Un verdict compréhensible, tant les choix de Muscato avaient provoqué sinon l’indignation, du moins beaucoup de circonspection. Son spectacle devenant même l’aboutissement, dans ce qu’il a de plus cornichon, du politiquement correct. Pour son adaptation, l’Italien a choisi de bouleverser le final, en permettant à Carmen de tuer Don José. «L’idée m’a été suggérée par le directeur du théâtre qui voulait que je trouve un moyen pour ne pas faire mourir Carmen. Il estime qu’à notre époque, marquée par le fléau des violences faites aux femmes, il est inconcevable qu’on applaudisse le meurtre de l’une d’elles», avait expliqué Muscato quelques jours avant le début des représentations. L’annonce de cette modification avait suscité d’âpres débats parmi les critiques, qui considéraient , dans leur immense majorité, comme sacrilège de dénaturer une œuvre majeure de l’opéra, vieille de 143 ans.

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Au Teatro del Maggio, la première a été marquée par ses sifflets mais surtout par un raté inattendu. Au moment où Carmen tire sur Don José, l’arme s’est enrayée et les coups de feu n’ont pas retenti, malgré les deux essais de la chanteuse Veronica Simeoni. Un fait dont s’est délectée la presse italienne. «Et à la fin Don José mourut d’infarctus», a titré La Stampa, soulignant la chute du policier, rendue grotesque par sa mort foudroyante sans raison apparente.

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Le brouhaha précédent cette pièce a eu une vertu. Celui de remplir la billetterie. Toutes les représentations affichaient déjà «complet» avant même la première. Après un tel retour, il se pourrait que quelques places se libèrent…

Le Figaro

(Merci à Valdorf)


09/01/2018



05/01/2017

Leo Muscato présente à Florence une version insolite du célèbre opéra de Bizet, dont il a réécrit le finale, « parce qu’on ne peut pas applaudir le meurtre d’une femme ».

Et à la fin, c’est Carmen qui tue Don José… Le metteur en scène Leo Muscato présente à Florence une version insolite du célèbre opéra de Bizet, dont il a réécrit le finale « parce qu’on ne peut pas applaudir le meurtre d’une femme ».
« L’idée m’a été suggérée par le directeur du théâtre, qui voulait que je trouve un moyen pour ne pas faire mourir Carmen. »
« Il estime qu’à notre époque, marquée par le fléau des violences faites aux femmes, il est inconcevable qu’on applaudisse le meurtre de l’une d’elles », a ajouté le metteur en scène, qui présente dans la capitale toscane une version contemporaine de Carmen. Leo Muscato admet avoir d’abord été « déconcerté » par la demande, le destin de mort de Carmen constituant le moteur du chef-d’œuvre de Georges Bizet.

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Le Monde

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