L’est de la région parisienne subit un important mouvement de départ de familles juives, qui cherchent à retrouver un sentiment de sécurité.
Trois ans après l’attentat de l’Hyper Cacher, le traumatisme reste très marqué au sein de la communauté juive d’Île-de-France. Et la recrudescence d’actes d’antisémitisme pousse certaines familles à changer de lieu de vie pour oublier le sentiment d’insécurité et retrouver un peu de sérénité. De nombreux déménagements ont été recensés, principalement de l’Est vers l’Ouest parisien. Ce mouvement appelé « alya interne », en référence à l’alya des juifs qui partent vivre en Israël, a été constaté dans une enquête d’Europe 1.
En Île-de-France, « sur une quinzaine d’années, des effectifs de populations ou de familles juives se sont effondrés dans toute une série de communes de Seine-Saint-Denis », relève Jérôme Fourquet, directeur du département opinion de l’Ifop, à l’Agence France-Presse. « À Aulnay-sous-Bois, le nombre de familles de confession juive est ainsi passé de 600 à 100, au Blanc-Mesnil de 300 à 100, à Clichy-sous-Bois de 400 à 80 et à La Courneuve de 300 à 80 », précise-t-il dans son ouvrage L’An prochain à Jérusalem, se basant sur des données provenant d’associations juives, notamment le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme.
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