Le président de la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française (CNPBF), Dominique Anract, en a fait son cheval de bataille : que la baguette de tradition française soit inscrite au patrimoine mondial immatériel de l’Unesco.
“Mise à part la tour Eiffel, la baguette n’est-elle pas le symbole le plus fort de la France ? Notre savoir-faire est emblématique d’un pays où 12 millions de personnes franchissent chaque jour les portes d’une boulangerie“, argumente le président de la CNPBF dans Le Parisien.
Dominique Anract a même soumis son idée à Emmanuel Macron vendredi après-midi, alors que 130 boulangers étaient reçus à l’Elysée pour déguster une galette des rois. Et le président de la République l’a d’ores-et-déjà assuré de son soutien. “La baguette, c’est le quotidien des Français, le matin, le midi et le soir. C’est une histoire particulière. Ça fait partie de l’humanité, la baguette est enviée dans le monde entier. La France est un pays d’excellence et il faut en préserver le savoir-faire“, a détaillé vendredi soir le président de la République, au micro d’Europe 1. “L’inscrire au patrimoine de l’humanité, c’est inscrire des ingrédients (de la farine, de l’eau, du sel et de la levure ndlr), un nom, un savoir-faire, un tour de main“, a-t-il défendu.
Les critères d’admission, regroupés ici, s’appliquent, sur le papier, parfaitement à la baguette : savoir-faire transmis de génération en génération, procuration “d’un sentiment d’identité et de continuité“, vecteur de promotion du “respect de la diversité culturelle et de la créativité humaine etc“. […]