Des ingénieurs de Twitter expliquent en caméra cachée comment ils suspendent ou invisibilisent des comptes pro-Trump sans qu’ils n’aient enfreint quelque règle que ce soit.
– Project Veritas, 11 janvier 2018
Sujet de RT France (13/01/18, 14h17) :
Reportage intégral de Project Veritas non-traduit (11/01/18) :
Project Veritas (off) : «Quel type de “liberté d’expression” Twitter veut-il censurer ? L’ancien modérateur Mo Norai nous en dit plus.»
Mo Norai : «Si c’est un tweet pro-Trump et que je suis anti-Trump je peux suspendre tout le compte. C’est toi qui décides, c’est à ta discrétion. Et si t’es anti-Trump, tu te dis “Et puis merde, après tout Mo a raison” et tu laisses passer.»
PV (off) : «Le travail de Norai à Twitter était de modérer le contenu, marquer ce qui est dangereux, offensant, ou qui viole les règles Twitter, et le bloquer si c’est le cas. La modération de contenu fait partie intégrante de tout réseau social, mais ce que Norai décrit est hautement susceptible d’abus.»
MN : «C’était selon ton point de vue, ton sentiment sur un sujet particulier …»
PV : «Oh, ce n’était donc pas automatisé ?»
MN : «Non, non.»
PV : «Un employé peut le considérer pro-Trump et le supprimer ?»
MN : «Oui, si l’utilisateur dit “C’est pro-Trump, j’en veux pas, ça m’offense”, ou je ne sais quoi, et que je décide de suspendre le compte, et que ça arrive ici et que l’employé n’aime pas non plus, il va faire “Mo a raison, je valide”. C’est tout. C’est genre “Mo a raison, allez au suivant !”.»
PV : «“Donne m’en un autre à suspendre” ?»
MN : «Oui.»
PV : «Si je signale un compte, ça arrive chez toi ?»
MN : «Possible, et quand tu vois ça tu te dis, c’est pro-Trump … j’aime pas.»
PV : «A l’opposé, j’imagine que le contenu gauchiste ou libéral ne sera pas vérifié ?»
MN : «Il le sera, mais je me dirais que c’est Ok et laisserais passer.»
PV (off) : «Norai suggère que la modération de contenu est plus qu’une garantie contre les discours de haine. C’est utilisé pour promouvoir un programme politique.»
PV (off) : «Quelle est la tactique de Twitter sur la censure ? Pour avoir la réponse, nous avons demandé à un ancien ingénieur de Twitter, Abhinav Vadrevu.»
Abhinav Vadrevu : «Une des stratégies est le Shadow Ban pour un contrôle ultime. Le Shadow Ban, c’est quand la personne que tu bannis ne sait pas qu’elle l’est. Elle continue à twitter mais personne ne voit ses tweets. Ils croient que personne n’interagit avec eux, alors qu’en réalité personne ne voit leurs tweets. Le Shadow Ban désactive toutes les fonctionnalités. La personne voit tous les contenus, tout est là. Elle peut liker, favoriser, retweeter, tout ce qu’elle veut. Mais en fin de compte, personne n’interagit avec elle parce que personne ne voit ce qu’elle fait. Toutes ses actions sont ignorées.»