Alors qu’elle s’apprête à aller aux urnes, l’Italie court un plus grand danger que les autres pays: elle n’abrite pas une, mais deux forces populistes importantes. Toutes deux ont l’ambition d’accéder au gouvernement. Aussi l’Europe, échaudée par le Brexit, tombée à la renverse après la victoire de Donald Trump, apeurée par Marine Le Pen, inquiète de l’ombre qui arrive de l’Est et ébranle l’Autriche et l’Allemagne, regarde désormais vers Rome avec peur: les élections législatives auront lieu en Italie le 4 mars prochain.
Un grand pays du vieux continent peut-il dévier du parcours européen? Un État fondateur de l’Union peut-il être la proie de l’instabilité ou d’une majorité populiste, antisystème et antieuro?