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Delphine Batho, ancienne ministre de l’Ecologie, annonce dans Le Parisien sa candidature à la tête du PS et dénonce un «traficotage». Virée en 2013 au bout d’un an du ministère de l’Ecologie, Delphine Batho, 44 ans, a sauvé en juin son siège de députée des Deux-Sèvres en battant un candidat En Marche ! Elle se lance maintenant à l’assaut du Parti socialiste.

Pourquoi postulez-vous à la direction du PS ?

Delphine Batho. Je ne peux pas laisser faire ! Je suis candidate pour l’espérance et changer le système. Je conteste de A à Z les modalités d’organisation de ce congrès de confiscation, dans ce qui n’est plus un parti mais une petite mafia politique avec ses parrains, ses lieutenants, ses exécutants. J’ai découvert qu’il y avait eu un traficotage des statuts au dernier moment pour changer les règles du jeu, dans l’objectif de reconduire la même aristocratie politique. Je ne peux pas être complice d’un congrès illégitime.

Traficotage, c’est-à-dire ?

Pour pouvoir déposer une candidature, il faut appartenir à un courant déjà existant (NDLR : les militants seront consultés jeudi sur de nouvelles règles qui prévoient qu’il faut avoir le soutien de 5 % du conseil national du parti). Ce qui est organisé, c’est la reconduction des cliques. Depuis la quasi-élimination électorale du PS en mai, la crise de leadership a été délibérément organisée pour que ceux qui tiennent les ficelles derrière continuent de le faire.

Vous parlez de Jean-Christophe Cambadélis ?

Notamment. Moi, je suis une candidate libre. Je me présente sans les parrains, sans les barons, sans les fausses cartes, en dehors de tout courant. Que les choses soient claires, j’irai jusqu’au bout. Les liquidateurs d’espérance, le verrouillage de l’appareil, ça suffit ! […]

Le PS n’est donc pas mort, selon vous ?

Non, la nécessité d’un parti de gauche de gouvernement n’est pas morte. Mais cet outil devrait être au service des causes du XXIe siècle : l’écologie, le féminisme, la laïcité, la conquête de la démocratie numérique menacée par les géants du Net, la valeur travail. […]

Le Parisien

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