JPG: Comme l’Observatoire des Journalistes et de l’Information Médiatique (OJIM) l’a montré en analysant la façon dont les médias ont rendu compte de la crise des migrants pendant l’été 2017, l’opinion publique est soumise à un véritable matraquage sur le problème de l’immigration. Dans la mise en scène des témoignages, dans le choix des invités, dans les images sensationnelles et compassionnelles présentées, il y a une volonté de formater les esprits. Un exemple : certes l’accueil des migrants doit être « digne », mais avons-nous aujourd’hui, même en comptant sur la générosité des associations, les capacités d’accueil pour héberger « dignement » les quelques 100.000 demandeurs d’asile de l’année 2017 sans compter les migrants irréguliers qui ne sont pas passés par la case demandeurs d’asile? Sauf à admettre qu’on donne la priorité aux migrants et non pas aux SDF, et aux Français qui vivent sans toit ou dans des logements précaires. Ce que personne n’ose dire.
Dans les medias, on occulte la distinction entre les réfugiés politiques et les migrants économiques pour ne pas « faire de tri ». On valorise leur « formation » mais on oublie les études sur l’insertion professionnelle de ces migrants qui est très limitée. Si un pays n’a pas la capacité de donner du travail à ceux qu’il accepte, il renforce le nombre de chômeurs, leur précarisation et le coût d’une opération supportée par l’Etat et les contribuables.
La désinformation est également permanente sur les statistiques des migrations, sur leurs coûts et leurs bénéfices, sur la lenteur des procédures d’asile, sur l’inefficacité des reconduites reconnue par le Président Macron lui-même, sur l’Aide Médicale d’Etat, sur l’action des associations, sur les liens entre immigration et économie informelle…La plupart des journalistes ne lisent plus les ouvrages. Ils classent les auteurs dans une posture en faisant un copier-coller des textes récoltés sur Internet.
Je crois qu’on peut donner aux Français une connaissance de la réalité de l’immigration dans leur pays qui est plurielle, complexe, et très éloignée des slogans, des amalgames et des schématisations qu’on leur impose[…]
Merci à PierreTerrail