Né au Mali il y a trente-trois ans, arrivé en France il y a dix-neuf ans, cet homme sans papier savait qu’un avion devait le reconduire en Afrique de l’Ouest. « Il a voulu récupérer ses affaires, qui étaient à Nantes, retrace son avocate. On lui demandait d’attendre et d’attendre encore. Il a eu le sentiment d’être traité comme un animal. Privé, en plus de sa liberté, de son droit de propriété. »
Il est conduit deux jours plus tard à l’avion, « menotté aux mains et pieds, et casqué ». Les passagers se lèvent. L’avion ne décollera pas. « Je sais que vous devez appliquer les textes, mais on ne peut pas déshumaniser cette scène et enlever sa dignité » au prévenu, poursuit l’avocate, en s’adressant au tribunal. […]
Merci à martin