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Les conditions d’accueil des migrants en France sont fortement dénoncées par de nombreuses associations de défense des droits humains. Deux chercheuses d’une équipe Inserm viennent de révéler une conséquence bien précise des difficultés rencontrées par les migrantes dans notre pays. Les violences sexuelles subies sur le territoire français par ces femmes multiplient par 4 leur risque d’infection par le VIH. Autre constat, les multiples précarités auxquelles elles sont soumises les exposent d’autant plus à ces violences.

Les femmes africaines vivant en Ile-de-France sont nombreuses à avoir subi des violences sexuelles au cours de leur vie. Pendant leur trajet migratoire, mais pas uniquement. Ce qui les expose à un risque élevé de contracter le VIH. Or les violences subies en France les exposeraient davantage au virus que les autres. C’est le constat dressé par les résultats de l’enquête ANRS PARCOURS*. Dans le détail, « les violences sexuelles subies sur le territoire français par les femmes migrantes multiplient par 4 leur risque d’infection par le VIH », indiquent les auteurs. Ce qui « apporte un argument fort en faveur du rôle causal des violences sexuelles dans l’acquisition de l’infection ».

Insécurité administrative pourvoyeuse de violences

Autre constat, « l’insécurité administrative vis-à-vis du séjour (pas de titre de séjour établi ou de très courte durée), l’instabilité du logement (avoir à changer souvent d’endroit) et la situation d’hébergement par des proches, exposent aux violences sexuelles », expliquent les chercheuses. « De façon directe et indirecte (lorsque la précarité s’accompagne de relations multiples, occasionnelles, parfois transactionnelles, c’est-à-dire acceptées contre de l’argent, un hébergement, des aides…) ».

Un éditorial et un commentaire accompagnent la publication de ces résultats dans le Lancet Public Health. Celui-ci souligne que « le déni des droits des migrantes à des conditions de vie normales est aussi un déni de leur droit à des vies sans violence et ceui à choisir avec qui elles veulent avoir des relations sexuelles ».

*L’enquête ANRS PARCOURS a été menée entre 2012 et 2013 dans 74 services de santé d’Ile de France. Elle a étudié les parcours de vie et l’infection par le VIH et/ou le VHB auprès d’un échantillon aléatoire de près de 2 500 immigrés d’Afrique subsaharienne vivant en France. Cette étude a été menée par Julie Pannetier et Annabel Desgrées du Loû, chercheuses au sein d’une équipe de recherche Inserm du CEPED (IRD, Université Paris Descartes)

Les femmes africaines vivant en Ile-de-France sont nombreuses à avoir subi des violences sexuelles au cours de leur vie. Pendant leur trajet migratoire, mais pas uniquement. Ce qui les expose à un risque élevé de contracter le VIH. Or les violences subies en France les exposeraient davantage au virus que les autres. C’est le constat dressé par les résultats de l’enquête ANRS PARCOURS*. Dans le détail, « les violences sexuelles subies sur le territoire français par les femmes migrantes multiplient par 4 leur risque d’infection par le VIH », indiquent les auteurs. Ce qui « apporte un argument fort en faveur du rôle causal des violences sexuelles dans l’acquisition de l’infection ».

L’étude dont il est question dans les deux derniers paragraphes

Bulletin d Informations PARCOURS JUIN 2013 by k on Scribd

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