Après la polémique entourant le visuel promotionnel d’un jeune garçon noir portant un sweat « Coolest monkey in the Jungle », H&M tente de calmer les esprits en créant le poste de directeur de la diversité.
Alors que l’incident a provoqué une tempête mondiale sur les réseaux sociaux et des manifestations devant des magasins H&M d’Afrique-du-sud, le groupe suédois a choisi Annie Wu, qui occupe depuis mai dernier le poste de directrice monde des relations employées du groupe et qui officie au sein des équipes RH de l’entreprise depuis 2012.
« L’incident récent était entièrement involontaire, mais il démontre très clairement notre responsabilité en tant que marque internationale, indique la griffe sur les différents réseaux sociaux, où la publication régulière de visuels promotionnels est toujours suspendue. Nous avons demandé, dans le monde entier, en interne et en externe, vos feedbacks. Notre engagement pour la diversité et l’intégration de tous est réel, c’est pourquoi nous avons nommé un expert dans ce domaine, pour nous accompagner dans ce travail. Nous reviendrons vers vous prochainement. »
H&M ne compte donc pas en rester là. Le groupe a en effet de longue date démontré sa capacité à communiquer de manières appuyée sur ses engagements. Qu’ils soient environnementaux, comme dans le cadre de la ligne Conscious, puissamment marketée. Ou même sociaux, comme lorsque son PDG, Karl-Johan Persson, appelait en 2013 à augmenter les salaires au Bangladesh. Non sans récolter en retour des accusations d’hypocrisie de la part de producteurs locaux, indiquant que H&M continuait en parallèle à exiger des tarifs de production toujours plus bas.
Sur son exercice annuel clos fin novembre, H&M Group a vu son chiffre d’affaires croître de 4 %, à 231,7 milliards de couronnes, soit 22,2 milliards d’euros (+3 % en monnaies locales). Le groupe s’appuie à ce jour sur un réseau de 4 739 points de vente dans 69 pays et travaillerait au déploiement d’une marketplace multimarque en ligne.