Ses clips sauvages ont contribué à sa renommée… mais l’ont aussi poussé à rendre des comptes devant la justice. Ce lundi au tribunal correctionnel de Bobigny, le rappeur Fianso comparaissait pour deux tournages réalisés sans autorisation, dont l’un avait bloqué la circulation sur l’autoroute A3, au niveau d’Aulnay-sous-Bois, pendant quelques minutes. Dans ce cas précis, quatre mois de prison avec sursis ont été requis. Pour un autre clip sauvage, tourné quelques jours plus tard à Aulnay dans la cité des 3000, trois mois ferme ont été requis. Le délibéré est attendu le 5 février.
Privatiser des routes sans autorisation est devenu pour lui une habitude. Le rappeur Fianso, de son vrai nom Sofiane Zermani, comparait ce lundi 22 janvier devant le tribunal correctionnel de Bobigny pour «entrave à la circulation», à la suite du tournage de deux clips sauvages sur l’autoroute A3 et dans une cité d’Aulnay-sous-Bois.
«Boire un café sur l’autoroute, ça n’a pas de prix», chantait-il le 6 avril dernier. Le rappeur avait bloqué pendant plusieurs minutes l’autoroute A3 pour tourner le clip de Toka , un morceau de son album Bandit saleté, sorti le mois suivant. Dans la vidéo, visionnée plus de 32 millions de fois, on voit le rappeur boire un café, accoudé à une table de bistro placée au milieu de l’autoroute. Autour de lui une dizaine de figurants placés devant plusieurs véhicules à l’arrêt.
À la suite de ce tournage, le rappeur avait été placé en garde à vue ainsi que de ses complices de tournage. À sa sortie, il avait écopé d’un contrôle judiciaire pour entrave à la circulation et l’usage de fausses plaques d’immatriculation. Quelques semaines plus tard, le 24 avril, il recommence de plus belle dans une cité d’Aulnay-sous-Bois, pour le tournage de son clip Pégasse, autre titre de son disque Bandit Saleté .
En décembre dernier, il a été encore arrêté alors qu’il tournait un nouveau un clip sans autorisation à Gennevilliers (Hauts-de-Seine). Le musicien originaire de Seine-Saint-Denis a été interpellé dans le quartier du Luth et placé en garde à vue pendant 24 heures au commissariat de la ville. Le tournage sauvage avait été repéré par un opérateur de vidéosurveillance qui a donné l’alerte. Une soixantaine de personnes étaient présentes au moment des interpellations.