Dans un article paru dans Science le 19 janvier dernier, un groupe de chercheurs explique comment ils ont améliorer l’employabilité de migrants grâce à un algorithme. Pour aider les gouvernements à mieux accueillir et intégrer les réfugiés, des politologues de divers institutions (dont Stanford et l’ETHZ) ont mis au point un programme informatique capable d’optimiser le placement géographique des expatriés pour obtenir le taux d’emploi le plus élevé possible dans leur pays d’accueil.
Grâce au machine learning, cet algorithme se nourrit des données disponibles sur les caractéristiques des bassins d’emploi où se trouvent des zones d’accueil de réfugiés pour assigner à un migrant le site le plus à même de lui offrir un travail, en fonction de ses compétences. «L’affectation d’un lieu de réinstallation dans un pays d’accueil est l’une des premières décisions politiques prises au cours du processus de réinstallation de réfugiés», explique les chercheurs dans ce papier. Selon eux, «trois facteurs influent sur leur intégration: le contexte géographique, les caractéristiques personnelles et les synergies entre la géographie et les caractéristiques personnelles.» Cela semble évident mais, en Suisse, les politologues ont par exemple constater que la capacité à parler français (ce qui est le cas des réfugiés africains francophones) se traduit par un gain plus important pour les réfugiés affectés aux cantons francophones que pour ceux affectés aux cantons germanophones.