Les anciens supporters parisiens de la tribune Boulogne, éjectés du Parc des Princes en 2010 après la mise en place du plan Leproux, ne font pas souvent reparler d’eux, mais quand ils le font, ce n’est pas à moitié. Sur la page Facebook « Ultras Made in France », le groupe « Kop of Boulogne » (KOB) a lancé un appel afin d’organiser avec tous ses membres « un dernier déplacement massif » à l’occasion de la finale de la Coupe de la Ligue qui se tiendra à Bordeaux en mars prochain.
Au-delà du fait que le PSG n’est pas encore qualifié pour la finale (il a d’abord une terrible demi-finale à jouer contre Rennes), c’est la teneur du message qui inquiète jusque dans les bureaux du club.
Quand le KOB évoque « la racaille »…
S’ils précisent d’emblée que « ceci n’est en aucun cas un appel à la violence », mais qu’ils attendent « une DÉMONSTRATION DE FORCE » (en majuscule dans le texte), la manière dont ils évoquent le Collectif Ultra Paris (installé dans le virage Auteuil depuis le début de la saison), contre lequel le Kop of Boulogne voue une véritable haine, a de quoi inquiéter.
« La guerre se fait avec des soldats qui ont 20 ans, pas lorsqu’on a 45 ou 50. Et cette guerre nous l’avons perdue. La dynamique, le nombre, l’envie était dans le camp d’en face. Il était clairement impossible de cohabiter. Sauf à se renier ou à continuer des compromissions au-delà du raisonnable. Il n’y a rien à regretter car le combat était juste et nous avons fait ce qui devait être fait. Jusqu’au bout. La preuve étant que la situation actuelle nous a donné clairement raison : le CUP et Auteuil sont désormais tenus par la racaille. Exactement la même qui nous détestait et que nous combattions à l’époque. »
Si le PSG venait à se qualifier pour la finale à Bordeaux, les autorités et les dirigeants du PSG prendraient alors cette affaire très au sérieux. Car les années pendant lesquelles les deux virages en guerre ont été exclus du Parc n’ont en rien apaisé les tensions. Pour rappel, en 2010, de violents affrontements au pied du Parc des Princes avait débouché sur la mort d’un membre de Boulogne, Yann Lorence.