La dégradation concerne tant les cambriolages que les violences. Le Figaro dévoile les chiffres pour la France entière.
Bien des feux clignotent en rouge dans le bilan 2017 de la délinquance. Ces chiffres traduisent ce qui mobilise jour après jour les services de police et de gendarmerie.
Premier enseignement: le flot des violences monte inexorablement. Les atteintes volontaires à l’intégrité physique ont crû de +2,17% l’an dernier, dépassant même la barre des 600.000 infractions déclarées par an, soit plus de 1650 faits par jour en moyenne!
Dans le détail, les homicides et tentatives sont passés de 3578 à 3647 infractions (+1,93%), avec un effet de ciseaux: – 7,57% pour les homicides (1050 faits) ; +6,35% pour les tentatives (2597 faits). Les règlements de comptes entre voyous (100 faits) ont augmenté de 12,36% en un an, et les coups et blessures volontaires (ayant ou non entraîné la mort) de 3,48%, à raison de 650 faits quotidiens. Quant aux violences contre les dépositaires de l’autorité, elles ont grimpé de 2,67%, avec une moyenne de 90 agressions par jour.
«La société est en proie à une forme d’ensauvagement», estime Patrice Ribeiro, patron de Synergie-officiers. Comme en atteste, selon lui, l’agression contre une policière, mais aussi contre un capitaine de police, à Champigny-sur-Marne, le soir de la Saint-Sylvestre. Ce commandant n’hésite pas à dénoncer «l’impunité généralisée par l’absence de réponse pénale ferme».
La forte augmentation des infractions sexuelles (viols et harcèlements) interpelle également: + 10,36%. Les seuls viols sont passés de 15.848 à 17.640 infractions (+ 11,31%). Près de 50 viols par jour! «La fin 2017 a notamment été caractérisée par une hausse très nette des plaintes suite à l’affaire Weinstein», assure le SSMI. Mais le mouvement était enclenché depuis longtemps (déjà + 9,2% sur un an au 31 août 2017).
Les cambriolages viennent aussi noircir le tableau. Ils ont augmenté tant dans les résidences secondaires (+ 3,13%) que principales (+ 1,75%), avec une hausse très significative en zone gendarmerie. Le SSMI cite d’ailleurs les secteurs les plus affectés: Bretagne, Nouvelle-Aquitaine, Paca et Corse. Il précise que les auteurs présumés sont jeunes, «les personnes de nationalité étrangère sont également surreprésentées parmi les mis en cause».
Merci à valdorf