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Stupéfaction au tribunal de Chartres : 30 kg de drogues ont été volées dans ses locaux, en pleine nuit. Deux suspects sont arrêtés, l’enquête cherche des complices, mais comment expliquer l’inconcevable ?

Cambrioler un tribunal pour en repartir avec 30 kg de drogue, il fallait oser. Certes les suspects n’ont pas couru longtemps, pourtant le constat reste : la justice devra juger, mais elle doit aussi s’expliquer.

Plusieurs personnes pénètrent, dans la nuit de vendredi 19 janvier à samedi 20 janvier 2018, vers 2 heures du matin, à l’intérieur du tribunal de Chartres, et forcent la salle où sont conservés les objets saisis lors des enquêtes : de la drogue, des armes, des documents, etc.
Ils repartent avec 25 kg de résine de cannabis 2,5 kg de cocaïne, et 1,5 kg d’héroïne. Valeur marchande dans la rue : 180.000 €.
« Ce n’est jamais arrivé au tribunal de Chartres », remarque, un peu désappointé, Rémi Coutin, le procureur de la République. Samedi après-midi 20 janvier, une jeune femme, agent de sécurité au tribunal, remarque que l’une des caméras de vidéosurveillance est tournée vers le ciel. Elle décide de vérifier tous les accès. Et découvre l’effraction et la mise à sac de la salle des scellés. (…)

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Les propriétaires de la camionnette ont été identifiés. Il s’agit d’un couple demeurant à côté d’Auneau. Ils avaient prêté le fourgon à leur gendre et à leur fille, la gérante du salon.

Le suspect, 34 ans, avait été agent de sécurité au tribunal de grande instance, poste qu’il a quitté il y a deux ans.

Les beaux-parents du principal suspect sont mis hors de cause et laissés libres. Le couple est été placé en garde à vue pour vol en bande organisée.

Vendredi soir 26 janvier, ils étaient toujours en garde à vue. Ils doivent être mis en examen ce samedi après-midi par un juge d’instruction, avant de comparaître devant un juge des libertés et de la détention. Le procureur demandera que ce juge les fasse placer en détention provisoire : « Plusieurs portes ont été franchies sous alarme, avant de fracturer la porte des scellés. Cela implique qu’ils connaissaient parfaitement les procédures. Je suis persuadé que tous les protagonistes n’ont pas été identifiés. Nous n’excluons pas des complicités, peut-être à l’intérieur même du tribunal. »
Pour le procureur, la vétusté du tribunal ne permet pas « d’offrir un niveau de sécurité aux standards de la justice du XXIe siècle ». Un projet de construction d’un nouveau bâtiment a été acté par la chancellerie. « Mais pour le moment, le dossier n’avance que trop lentement. »

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