Mis en examen pour violences volontaires avec arme et placé en détention provisoire depuis juillet, Kamal Belbakkal, 40 ans, a quitté la maison d’arrêt d’Agen vers 22 heures vendredi.
Il a été placé sous contrôle judiciaire à Agen. Son avocat Me Laurent Bruneau avait précisé il y a quelques semaines qu’il entendait déposer auprès du juge d’instruction une demande de remise en liberté. L’avocat agenais avait un argument de poids : ce fiché S depuis le printemps 2016 a été relaxé par la cour d’appel le 4 janvier dernier. Condamné à deux ans de prison ferme par le tribunal correctionnel d’Agen pour diffusion d’images relevant de la propagande de Daesh, Kamal Belbakkal niait avoir envoyé ses fichiers via l’application WhatsApp et les juges en appel étaient allés dans ce sens.
Il était fiché S pour avoir, lors d’une audition chez les gendarmes, tenu des propos de soutien à l’Etat Islamique. Il avait été assigné à résidence à la suite de l’arrêté préfectoral.
Dans le dossier de violences avec arme de juin 2017, aucune confrontation n’a pour l’instant eu lieu. Kamal Belbakkal nie avoir crié Allah Akbar au moment de l’agression de l’agriculteur de 50 ans qui moissonnait ce dimanche-là à Laroque-Timbaut, entre Agen et Villeneuve sur Lot. Il contestait aussi les coups de couteau. La victime porte encore les cicatrices psychologiques et physiques, à l’épaule gauche. Jointe ce samedi, Sophie Grolleau, son avocate, affirme ne pas avoir été tenue informée de cette remise en liberté.