Touché par deux plaintes pour viol et une multitude de témoignages faisant état d’une vie privée pour le moins dissolue, l’islamologue suisse, Tariq Ramadan, s’est fait particulièrement discret.
Tariq Ramadan, suspendu par l’université d’Oxford, n’a pas pu se retirer au Qatar où il dirige toujours officiellement le Centre de recherche sur la législation islamique et l’éthique (CILE). « La rupture s’est faite tout en douceur et surtout sans communication entre Ramadan et l’Emirat. Il a été simplement prié de ne plus mettre les pieds dans le Golfe », souligne un politologue, spécialiste des pays du Golfe, et notamment de l’organisation des Frères musulmans, de retour de Doha. En clair, le Qatar, confronté à l’hostilité de ses voisins depuis juin 2017 (Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Bahreïn) ne souhaite plus vraiment être représenté à l’étranger par un intellectuel aussi controversé. (…)