Les femmes sont 51 % à ressentir de l’insécurité. Du côté des hommes, 38 % disent ne pas se sentir en sécurité pendant leurs trajets.
Plus de la moitié des femmes (51 %) affirment ressentir de l’insécurité lorsqu’elles empruntent les transports en commun, selon une étude publiée mardi par l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP). En moyenne, 45 % des usagers des transports en commun disent ne pas se sentir en sécurité lors de leurs trajets. Cette proportion tombe à 38 % pour les hommes, selon les auteurs de l’étude. « Sept pour cent des femmes utilisatrices des transports ne s’y sentent jamais en sécurité contre 4 % des hommes », relève aussi l’étude.
Les chiffres disponibles montrent que les femmes sont moins victimes d’agressions que les hommes dans les transports. Pour autant, les auteurs de l’étude battent en brèche l’idée que les femmes auraient « par nature » davantage peur que les hommes lors de leurs trajets. Les auteurs rappellent en effet que les violences à leur encontre « semblent être sous-estimées » par les statistiques officielles, dans la mesure où de nombreux comportements pouvant être qualifiés « d’intimidants ou de sexistes » (regards insistants, tentative de drague, etc.) ne sont pas pris en compte. L’ONDRP avait estimé en décembre qu’au moins 267 000 personnes, « essentiellement des femmes », avaient été victimes d’atteintes sexuelles en 2014 et 2015 dans les transports en commun en France.