Après une brève présentation de l’histoire de l’agence et de ses principales missions qui vont de la lutte antiterroriste à la lutte antidrogue en passant par les enquêtes contre la corruption publique, le policier fédéral américain a répondu à chaque question. Battant en brèche les clichés. «Je suis en mission diplomatique, je représente mon gouvernement, c’est normal que les gens aient des idées reçues. Ce n’est pas du tout une opération séduction ou de recrutement», insiste Níall Brennan.
Quelle est la différence avec la CIA ou le NCIS ? Avez-vous déjà tué quelqu’un ? Quel est votre pire souvenir de mission ? Comment sont recrutés les agents du FBI ? Avez-vous déjà rencontré un président américain ? Votre façon de travailler a-t-elle changé depuis l’élection de Donald Trump ?
«J’ai travaillé pendant seize ans sur le terrain dans la lutte contre la drogue et le crime organisé et je n’aurais cru m’occuper de contre-terrorisme. Mais après le 11 septembre 2001, le FBI a changé sa stratégie et ouvert de nombreux bureaux à l’étranger. J’ai été envoyé à Madrid et Londres après les attentats de 2004 et 2005 et j’ai été nommé à Paris en 2013 comme agent de liaison avec les services français. Je partage avec mes collègues français des informations utiles à nos deux pays», explique en louant l’étroite collaboration avec ses homologues français.
Un récit ponctué d’anecdotes captivantes pour son auditoire. «Un jour nous sommes intervenus dans l’appartement d’un trafiquant de drogue présumé qui s’est servi d’un enfant comme bouclier humain alors que je pointais mon arme sur lui mais heureusement cela s’est bien terminé».
«C’est pas tous les jours qu’on peut rencontrer un agent du FBI ! Je ne m’attendais pas à ce qu’ils soient aussi implantés à l’international. Je pensais qu’ils aidaient plus les services français sur le terrain», s’exclame fasciné Sophiane, 17 ans.
À l’issue de l’échange, l’enthousiasme n’est pas retombé et chacun veut prendre un selfie avec cet agent très spécial. Certains enfilent la célèbre bleu nuit veste siglée des trois lettres jaunes. Une seule déception : l’agent Brennan a oublié sa plaque au travail !
«Deux ans que je travaille à cette première en France !», se félicite Cécilia Bonneau, professeure d’anglais
«Cela fait deux ans que je travaille pour que ce projet se concrétise, c’est une première en France !». La persévérance de Cécilia Bonneau a payé. Cette professeure d’anglais au lycée Le Champ de Claye, est à l’origine de cette rencontre avec un agent du FBI contacté via l’ambassade des États-Unis.
«Cette intervention permet d’illustrer la partie du programme qui traite des États-Unis comme superpuissance», explique le professeur d’histoire-géographie qui a aidé les élèves à préparer les questions avec sa collègue. Ce travail sera complété par les élèves plus tard dans l’année car ils interrogeront par visioconférence l’officier de police Carlos Manfredi, ancien porte-parole du département de police de San Francisco, en Californie !
Merci à Alexandre