Jérôme Guignon disputait un match FSGT à Gennevilliers (Hauts-de-Seine). Le défenseur de l’Espérance sportive de Colombes en est ressorti avec un traumatisme crânien et une fracture au poignet. Il raconte.
Au bord de l’A 86, le stade est coincé entre plusieurs barres d’immeubles et ouvert à tous les vents. Quelques spectateurs descendent de la cité voisine pour assister à la rencontre. Au coup d’envoi, tout est encore calme. « Le match est toutefois vite devenu tendu, raconte Jérôme. Il y a eu plein de fautes plus ou moins méchantes. J’ai vite compris que ça pouvait dégénérer à tout moment. »
C’est à cet instant que tout dégénère : l’attaquant taclé, que nous appellerons Sacha* (le prénom a été changé), se retourne et tente de frapper Jérôme qui évite le poing de justesse. « J’entends alors les pires insultes : fils de p… ; enc… de plus en plus menaçantes, jusqu’à ce que je reçoive un coup derrière la tête. Je ne l’ai pas vu arriver. »
Surpris, il tombe à terre. Une quinzaine de joueurs adverses et des spectateurs se ruent sur lui et participent au lynchage : « Je me souviens avoir essayé de protéger ma tête, mais j’ai senti les coups sur mon crâne, mes côtes… » peine-t-il à se souvenir. « J’ai pris un déferlement de coups de pied et de poing sans que je puisse me défendre », indique-t-il dans sa plainte au commissariat.
Après lui, les agresseurs s’en sont pris à ses coéquipiers, âgés de 18 à 35 ans, qui ont tenté de le défendre. « Si vous portez plainte ou appelez la police, vous sortez pas du stade. Je vais aller chercher mon gun, je vais vous tuer ! », a entendu Jérôme qui a déposé ces propos dans sa plainte.
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