Trois mois après la première session du Parlement, l’AfD a pris ses marques et est devenu le principal parti d’opposition.
(….) Plus de trois mois après la première session du Parlement, l’AfD prend ses marques. Mercredi, elle a obtenu trois présidences de commission dont deux des plus importantes: Stephan Brandner va présider la commission des lois et Peter Boehringer la commission des finances, celle qui revient au parti leader de l’opposition. Avant d’être élus, le premier avait jugé que la chancelière devait aller «en prison» pour sa politique migratoire, le deuxième avait tout simplement traité la chancelière de «traînée». Au sein de l’Alternative für Deutschland, on balaie les critiques en assurant que les trois députés ont «les compétences» nécessaires. «Qu’il y ait de la méfiance envers nous n’est pas nouveau, mais nous saurons faire avec», a ironisé mercredi soir Alice Weidel, la présidente du groupe. Le sourire aux lèvres, elle a évoqué les sondages «en hausse»: 3 points séparent dans certaines enquêtes l’AfD du SPD.
Les attaques de l’AfD se concentrent toujours sur Angela Merkel et sa politique migratoire. Pour l’instant, elle a choisi de les ignorer. Jeudi, lors du débat au Bundestag sur la suspension du regroupement familial pour certains réfugiés, elle avait d’ailleurs quitté le banc du gouvernement au moment où l’orateur de l’AfD prenait la parole pour demander le renvoi des demandeurs d’asile dans leur pays d’origine. «Si l’AfD est ici, au Bundestag, s’est pour faire vivre le pluralisme des idées», a ensuite lancé un autre député, Jürgen Braun, en dénonçant au passage les réfugiés «qui font venir leurs deuxièmes épouses en Allemagne». «La polygamie n’a pas sa place ici», a-t-il tonné.
Le texte élaboré par la CDU/CSU et le SPD dans le cadre de leurs discussions de coalition a ensuite été adopté. Les futurs partenaires ont décidé de mettre en place un contingent de 1 000 personnes par mois pouvant bénéficier du regroupement familial. Imparfait, le compromis divise la future majorité. Les sociaux-démocrates assurent avoir emporté une victoire, puisque l’étude des «cas d’urgence» pourra se faire en dehors du quota. Mais, pour les conservateurs, le droit général au regroupement familial doit être supprimé. L’AfD s’est plu à jeter jeudi du sel sur les plaies ironisant sur «toutes les interprétations du texte».(…)
Merci à valdorf