A Lorient (Morbihan), l’entreprise agroalimentaire Cité marine a recruté une centaine de personnes, dont une dizaine de réfugiés statutaires “accompagnés vers l’emploi”.
Amjad a pu bénéficier d’une formation professionnalisante en alternance de 560 heures.
Pour faciliter leur sortie des dispositifs d’hébergement, 1 000 bénéficiaires d’une protection internationale participeront à cette expérimentation sur l’ensemble du territoire métropolitain. En associant hébergement, découverte des métiers, accompagnement social et formation professionnelle, le dispositif vise leur accès pérenne à l’emploi et au logement pour leur intégration dans la société française. ( Parcours intégré vers l’emploi))
Amjad, 22 ans, est arrivé d’Afghanistan il y a deux ans. Depuis octobre, il est opérateur de production en contrat à durée indéterminée chez Cité marine, entreprise spécialisée dans le poisson enrobé et les légumes élaborés. L’entreprise emploie 1 200 personnes réparties sur six sites, dont plus de 840 à Kervignac, à une dizaine de kilomètres de Lorient (Morbihan). Entre ces deux dates, le jeune Afghan, passé par Calais puis arrivé en Bretagne après le démantèlement de la « jungle » fin octobre 2016, a obtenu son statut de réfugié. Il a surtout appris le français et été accompagné vers l’emploi.
A l’issue de cours de langue, dispensés à l’Institut breton d’éducation permanente (IBEP) dans le cadre des 200 heures maximum offertes aux nouveaux venus par l’Office français de l’immigration et de l’intégration, il a bénéficié d’une formation professionnalisante en alternance : 420 heures en centre de formation, dont la moitié de français, et 140 heures de stage en entreprise. Il a ainsi pu hausser son niveau de langue et le tester dans un environnement professionnel.
Un précieux sésame. «L’avenir est plus clair», dit le jeune homme dans les locaux de l’IBEP où un reliquat d’heures de formation lui permet, en compagnie de Handal, un Soudanais, et Sarmad, un jeune Irakien, de questionner ce qu’ils n’ont pas compris dans le cadre de leur nouvelle vie chez Cité marine. […]