Montreuil (Seine-Saint-Denis), ce vendredi 2 février. Une centaine d’amis, commerçants des marchés de Paris, compatriotes avec ou sans-papiers, amis et proches se sont rassemblés ce vendredi 2 février. à la mémoire d’Arbi Ayari, mort, le 27 janvier, après avoir été roué de coups par plusieurs dizaines d’individus.
Des roses blanches posées au sol et contre le mur, et la photo de son visage, scotchée au mur. «Ce n’est pas parce qu’on est sans-papiers, qu’on a le droit de crever dans le caniveau», lâche Lotfi, lors d’un rassemblement improvisé pour Arbi Ayari, devant le 217, rue de Paris, à Montreuil, ce vendredi. C’est là, précisément qu’il est mort samedi dernier, après avoir été frappé par un groupe de dix, vingt voire quarante personnes, selon les témoignages, plutôt rares.
Ses compatriotes Tunisiens, avec ou sans-papiers, Algériens, Syriens, commerçants des marchés de Paris, amis, ont prié pour lui, à l’endroit où il est mort. Sur la centaine de personnes, les deux amis d’Arbi qui étaient avec lui le soir du drame. Depuis les faits, ils n’ont pas vu de psychologue et semblent encore sous le choc. Ils confirment la version initiale, du différend avec un conducteur de scooter, obligé de freiner brutalement lorsqu’ils ont traversé pour attraper le bus. «Un autre homme est arrivé, rapporte l’un d’eux, en arabe. Et il est revenu avec une bande.» […]
Sur ce bout de trottoir, ses amis lui ont rendu de l’humanité : un nom, un visage, une histoire. «Il avait réussi à traverser la Méditerranée et à toucher la terre ferme, il y a sept ans», raconte Lotfi. Arbi était une figure connue sur les marchés de Barbès ou Ménilmontant. […]
Merci à Manu