Jeudi dernier, quartier de la Croix-des-Oiseaux, les policiers avignonnais ont procédé à l’interpellation de Bilal Boutaleb, 18 ans, surpris en flagrant délit de vente de produits stupéfiants. Il a été trouvé porteur de 2 grammes de cannabis, de 410 €. Et il a été saisi dans une Twingo où il allait chercher la drogue, 74 grammes de résine, 30 grammes de cocaïne et 14 grammes d’herbe de cannabis. Lors de son placement en garde à vue, ce jeune majeur déjà condamné à 5 reprises s’est blessé volontairement à la main en tapant contre le mur pour être conduit à l’hôpital, d’où il a tenté de s’évader en prétextant l’envie d’aller aux toilettes.
Lors de sa fuite, il n’a pas hésité à bousculer des patients aux Urgences et une personne âgée qui se trouvait près d’un escalier, au risque de le faire chuter. Lors de son interpellation particulièrement mouvementée, il a copieusement insulté les policiers et… le procureur !
“Lorsqu’il est contrarié, il frappe dans les murs”
Jugé devant le tribunal correctionnel d’Avignon, Bilal Boutaleb assure qu’on l’a forcé à vendre en règlement d’une dette de cannabis de 140 €. “Je n’avais pas le choix, j’ai été frappé et menacé de mort », se défend le prévenu, qui indique que sa compagne, âgée de 15 ans, est enceinte… Et qu’il a une promesse d’embauche pour lundi ! “Il est grand temps de lui montrer que son comportement a des limites », tonne le procureur au terme de son réquisitoire, avant de réclamer une peine de 6 mois de prison et la révocation d’un sursis de 2 mois.
Me Pamard demande au tribunal de prendre en compte la personnalité de son client, dont le comportement est fortement perturbé depuis un grave accident de scooter. “Lorsqu’il est contrarié, il frappe dans les murs », plaide l’avocat en produisant des certificats médicaux pour démontrer que son client n’a pas prémédité cette hospitalisation en vue de s’évader.
Après délibéré, le tribunal le condamne à 6 mois de prison, avec maintien en détention, et alloue 450 € aux deux policiers reçus en leur constitution de partie civile.