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Une étude réalisée par l’institut Ixè explique très bien pourquoi Silvio Berlusconi, après la fusillade de Macerata, a décidé de s’aligner sur la position de Matteo Salvini (Ligue du Nord) au sujet de l’immigration. […] De cette étude il ressort que parmi les jeunes entre 18 et 34 ans seulement 35% sont favorables à l’intégration des immigrés, quand 40% réclament une limitation sévère des flux migratoires et 25% souhaitent nettement un arrêt total.

Au total, plus de 60% des moins de 35 ans expriment un sentiment peu ou pas du tout favorable à l’égard des nouveaux arrivants. «Parmi les classes d’âge plus âgées ces chiffres augmentent même, les personnes tendent à avoir encore plus de méfiance à l’égard des étrangers», explique le président de l’institut Ixè Roberto Weber. «Il y a encore quelques années les électeurs de gauche étaient plutôt étrangers à ce sentiment de peur. A présent tout a changé: la peur de l’immigré est également entrée dans la chair intime de l’électeur du Parti Démocrate (gauche)», dit le sondeur. «Les chiffres actuels de la Ligue de Salvini s’expliquent en large partie par sa longue campagne menée sur le thème de l’immigration. Et l’alignement de Berlusconi n’a rien d’aléatoire, ils se basent sur ces données claires». […] […]

Antonio Noto, de la société de sondages Ipr, ne croit pas que la fusillade de Macerata puisse avoir un effet sensible sur la campagne électorale. «L’immigration est désormais un thème clef mais cela ne date pas d’aujourd’hui: la vrai nouveauté est que désormais le problème concerne tout le territoire national, Sud compris. Est que c’est également devenu une priorité pour les électeurs de gauche, qui dans le passé étaient moins saisis par ce thème», explique-t-il. «On comprend à partir des sondages que l’équation entre immigration et délinquance est passée dans l’opinion publique».

La Stampa

Merci à anonimo

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