Une agent de la direction territoriale de la sécurité publique (DTSP) de Seine-Saint-Denis a été placé en détention suite à un vol d’armes dans ses bureaux situés à Bobigny fin août 2017. L’enquête n’a pas déterminé les motivations de la jeune policière qui avait pourtant déjà commis de graves fautes professionnelles sans avoir été sanctionnée.
Aussitôt saisi, le parquet ouvrait une information judiciaire pour vol par personne dépositaire de l’autorité publique en bande organisée et association de malfaiteurs. Rapidement, les soupçons se sont orientés sur une jeune policière en formation arrivée dans le service quelques mois plus tôt.
Dans sa guérite, elle filtrait les entrées au sein d’une des DTSP les plus sensibles de France. Elle servait précédemment à Pantin, où elle s’était déjà fait remarquer pour ses intrusions intempestives dans les fichiers de police. Selon des sources concordantes, il lui arrivait même de prévenir des tiers des perquisitions programmées. Dans la police, on est généralement licencié pour bien moins. Grâce à une intervention et aux mystères des arcanes de l’administration, la jeune femme est restée au sein de l’institution. L’IGPN ne s’en est pas mêlée.
La fonctionnaire a simplement été déplacée et employée à une tâche considérée comme inoffensive. Du moins le croyait-on alors. En août 2017, des armes de service disparaissent. L’enquête remonte rapidement jusqu’à l’auteure présumée, et plus tard à ses complices. Elle a été interpellée lundi 5 février. […]