Deux Nîmois ont été condamnés à cinq ans de prison dont quatre fermes pour s’être vengé d’un automobiliste ayant fait usage de son avertisseur.
TOUT EST PARTI d’un coup de klaxon. Alors qu’une Renault Clio arrive à vive allure sur sa gauche, Ludovic R., dans sa Polo, donne un coup sur son avertisseur afin de signifier à l’autre automobiliste que, venant de la droite, il se trouve sur une voie prioritaire. Mal en a pris au jeune homme, pourtant dans son droit… La Clio marque un stop. Les conducteurs échangent des mots. On est en plein après-midi, en décembre, à quelques centaines de mètres des arènes de Nîmes, dans le Gard. Le conducteur de la Clio, Yacine C., 25 ans, lui intime : « Viens, on va s’expliquer plus loin. Il y a trop de témoins ici. » Ludovic ne donnant pas suite, les deux hommes regagnent leur véhicule. Le conducteur de la Polo repart derrière la Clio et pense l’incident clos… mais il se gare quelques mètres plus loin devant chez lui. Arrêté à un feu, Yacine C. le voit pénétrer dans un immeuble.
Vingt minutes plus tard, alors que Ludovic « sort faire des courses » , deux hommes l’attendent dans le hall de son immeuble. L’un, Jordi M., le roue de coups de bâton tandis que le second, le conducteur de la Clio croisé quelques minutes plus tôt, pointe une arme à feu dans sa direction en menaçant : « Si tu bouges, t’es mort ! »
C’est alors qu’arrive un pompier. En pleine distribution de calendriers, ce dernier, par une intervention verbale, parvient à stopper l’expédition punitive mais il sera lui aussi menacé avec l’arme. Bilan de cette agression : 45 jours d’arrêt de travail pour Ludovic, qui porte aujourd’hui sur le front les stigmates de son agression, et trois jours pour le soldat du feu, psychologiquement marqué. Parce qu’il a utilisé ses mains pour se protéger, les doigts de Ludovic souffrent de plusieurs fractures… « Les médecins de la Polyclinique Grand Sud, qui ignoraient tout de l’agression, ont noté dans leur rapport que ses doigts étaient passés dans une machine agricole » , a notamment soulevé l’avocat des parties civiles, M e Christian Barnouin, lors de l’audience de comparution immédiate tenue fin janvier.
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(Merci à Jérémie)