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Son pitbull, non déclaré, sans laisse ni muselière, avait attaqué un autre chien. Pour les séparer, le prévenu a tué l’animal au cutter devant sa maîtresse. Ce vendredi, l’auteur de ces coups, âgé de 26 ans, a été condamné à dix mois de prison à effectuer sous bracelet électronique, à une interdiction définitive de détenir un animal et de porter une arme pendant cinq ans, ainsi qu’à la confiscation de son chien, par le tribunal correctionnel d’Evry. Il devra, en outre, verser 2.500 € aux trois associations de défense des animaux qui se sont constituées partie civile et plusieurs milliers d’euros de dommages et intérêts aux deux victimes.

« Mon chien était adorable. Il adorait jouer et n’a jamais mordu personne. Mon chat le cherche encore… » La maîtresse de Dogsid, tué à coups de cutter le 9 janvier dernier à Grigny, est inconsolable et toujours suivie par un psychiatre. Son maître avait également pris un coup de cutter à la main lui valant une incapacité totale de travail de 15 jours. […]

« Pourquoi ne pas l’avoir tenu en laisse ni enregistré ? », interroge la présidente du tribunal. « Je sais pas, je pense que c’était de l’inconscience », répond le prévenu. « S’il ne l’a pas enregistré, c’est parce que, quand on a un casier, on ne peut détenir un tel animal », rappelle Me Grillon, avocat pour la Société nationale de défense des animaux et l’association Stéphane Lamart. Or le prévenu a déjà été condamné à sept reprises pour des extorsions, violences, trafic de stupéfiants…

Les deux chiens se battent, le pitbull, plus imposant, ayant le dessus. Impossible de séparer les deux molosses. Le prévenu sort alors un gros cutter de sa poche et frappe Dogsid à six reprises, sous les yeux de sa maîtresse qui hurle. Les plaies sont profondes et font jusqu’à 15 cm. « J’avais que cette solution, j’étais en panique, tente d’expliquer le prévenu. J’ai pas visé, je voulais juste qu’il lâche mon chien. » Les témoins s’accordent pourtant à dire que c’est bien le pitbull qui tenait le staffy. Dogsid se vide de son sang et agonise quand le compagnon de sa maîtresse arrive.

Furieux, il s’avance vers celui qui vient de massacrer leur chien. Il reçoit, lui aussi, un coup de cutter qui lui entaille le muscle du pouce gauche. « J’ai été arrêté pendant un mois, témoigne-t-il à la barre. J’ai perdu de la sensibilité et de la force, ce qui est gênant dans mon métier. » Son agresseur réfute l’avoir frappé, malgré l’évidence. « C’était un coup de cutter involontaire », le défend son avocate. « Ses explications sont vaseuses, il fuit ses responsabilités », s’agace Me Bierna, avocate pour la Fondation assistance aux animaux, pour qui le plus important est de l’interdire à l’avenir de détenir un animal.

Le Parisien

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