Quasiment assuré d’être réélu en avril, le leader “illibéral” renforce la pression sur le milliardaire américain natif de Budapest et les organisations dénonçant la politique migratoire hongroise. Présenté mercredi 14 février au Parlement, le potentiel ensemble de lois visant le philanthrope polarise l’attention de la presse magyare.
Mi-janvier, la proposition de loi “Stop Soros” entendait obliger les ONG “encourageant l’immigration illégale” à rendre compte régulièrement de leurs activités, imposer 25 % de taxe punitive à celles percevant plus d’argent de l’étranger que de la Hongrie et bannir les Magyars ou les personnes d’autres nationalités aidant les réfugiés à rentrer dans le pays. Cette semaine, Budapest enfonce le clou et contraindrait ses “cibles” à obtenir l’aval du ministère de l’Intérieur sous peine d’interdiction d’exercer, indignant les concernés et le commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Nils Muiznieks.
“Les ONG poursuivant des activités antigouvernementales avec l’argent d’un milliardaire spéculateur alimentant un réseau international usurpent leur statut. Il serait temps d’éloigner George Soros des affaires locales et européennes”, assène l’éditorialiste Ottó Gajdics sur le site du journal Magyar Idők. “Soros le philanthrope ne ferait pas de politique alors que des rapports documentés disent le contraire ? La belle affaire ! Ses paillassons – pardon, adorateurs – en Hongrie et ailleurs continuent de nier obstinément l’existence de son plan qu’il détaillait dans une tribune de 2016”, écrit Magyar Hírlap.