Fdesouche

 

Melina Bougedir, une Française arrêtée à la fin de la bataille de Mossoul en juillet dernier, a été libérée lundi par l’Irak après plusieurs mois de détention à Bagdad. Elle devrait être expulsée vers la France dès que ses documents de sortie seront établis. La justice irakienne l’a reconnue coupable d’entrée illégale sur son territoire et condamnée à sept mois de prison, une peine qu’elle vient de purger avec son incarcération préventive. Elle a été plus chanceuse qu’une djihadiste allemande d’origine marocaine, condamnée à mort en janvier pour «soutien logistique et aide à une organisation terroriste», ou encore qu’une ressortissante turque qui a écopé dimanche de la peine capitale devant le même tribunal qu’elle.

Le cas de Melina Bougedir était un casse-tête pour les autorités françaises qui hésitent sur la conduite à tenir face à la situation des quelques dizaines de Français soupçonnés d’avoir été membres de l’EI se trouvant dans des camps ou des prisons en Irak et en Syrie avec plusieurs dizaines de mineurs. Des interrogations sur la sincérité de ses déclarations n’avaient pas contribué à éclaircir la position française. L’ex porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner avait ainsi estimé que la Française devait être jugée en Irak car elle n’était pas au cœur de la bataille de Mossoul «pour faire du tourisme».

Trois des enfants de Melina Bougedir avaient été rapatriés en France en décembre et le plus jeune, né en Irak, y était resté en raison de la législation du pays, qui proscrit la séparation des enfants en bas âge de leur mère. La Française le tenait dans ses bras lorsqu’elle s’est présentée devant la cour ce lundi pour connaître sa sentence.

Melina Bougedir et son mari avaient quitté la France en 2015 avec sa progéniture pour rejoindre à Raqqa en Syrie les rangs de Daech. De là, la famille était passée à Mossoul en Irak.

Originaire de Seine-et-Marne, elle est l’épouse de Maximilien Thibaut. Celui-ci faisait partie du groupe Forsane Alizza, groupuscule islamiste dissout en 2012 par le ministère de l’Intérieur. Il a été condamné à trois ans de prison dont deux de sursis en juin 2015, à la suite du procès visant les membres du groupe pour entente, groupement, association de malfaiteurs en vue de commettre un acte terroriste. En détention, il a fréquenté un proche de Larossi Abdalla, le terroriste de Magnanville qui a tué un couple de fonctionnaires de police en juin 2016,  (…)

A relire :

https://twitter.com/FrDesouche/status/965639711762145280
https://twitter.com/FrDesouche/status/965638792706166784

Fdesouche sur les réseaux sociaux