L’affaire Théo, du nom de ce jeune homme victime de violences policières à Aulnay-sous-Bois le 2 février 2017, était devenue emblématique des rapports tendus et violents entre les jeunes des quartiers et la police. Les expertises confirment des blessures graves, mais pas le viol dont un des policiers est accusé.
Les deux dernières expertises étaient attendues dans l’affaire. La première expertise médicale révèle que le bâton utilisé par le policier d’Aulnay-sous-Bois n’a en réalité jamais pénétré l’anus du jeune homme.
Le coup porté a malgré tout déchiré le sphincter sur près de 10 centimètres, mais judiciairement, le fait qu’il n’y ait pas eu pénétration devrait entraîner un changement de qualification dans ce dossier, où le policier concerné avait été mis en examen pour viol. Dans ses conclusions, selon nos informations, l’expert affirme qu’il n’y a “pas de séquelles à prévoir”.
La deuxième expertise estime de surcroît que le geste du policier qui avait porté le coup de matraque qui a gravement blessé Théo _“n’est pas contraire aux règles de l’art”_. Cela pourrait amener la juge d’instruction à finalement ne pas poursuivre le brigadier, si elle estime que l’usage de la matraque s’est produit après que Théo s’est rebellé, qu’il y a eu une bagarre et qu’il a refusé par la suite de se laisser menotter.