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Selon l’Ocde, la Banque Mondiale et la Banque Africaine de Développement, les revenus d’origine criminelle des quinze Etats d’Afrique de l’Ouest représenteraient 3,6 % de leur PIB.

Trafic de drogue et d’êtres humains, contrefaçon, extraction illégale de matières premières, enlèvements contre rançon, piraterie maritime et cybercriminalité… La liste des affres dont souffrent les pays d’Afrique de l’Ouest est longue. Le rapport publié mardi à Paris par l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (Ocde) mesure les enjeux colossaux que doivent relever les quinze pays d’Afrique de l’Ouest. Elaboré en collaboration notamment avec la Banque africaine de développement et la Banque mondiale, ce rapport analyse treize activités économies criminelles. Les résultats sont édifiants.

L’Afrique de l’Ouest perd chaque année 50 milliards de dollars. C’est largement plus que le volume total de l’Aide Publique au Développement (APD) accordée à l’Afrique. En 2016, l’APD octroyée à l’Afrique subsaharienne s’est élevée à 25,2 milliards de dollars. Les revenus d’origine criminelle dans ces pays représenteraient 3,6 % de leur PIB. Les revenus de la criminalité organisée transnationale résultant du trafic de drogue, de contrefaçons et de personnes ainsi que du détournement du pétrole totaliseraient 1,5 % du PIB.

Les exemples ne manquent pas. L’Afrique de l’Ouest est devenu une zone de transit majeur pour la cocaïne en provenance d’Amérique du sud. « La plupart des profits de ce trafic sont sans doute acquis dans cette région », souligne le rapport. En 2004, le continent africain comptabilisait seulement 2 % des enlèvements contre rançon dans le monde. En 2015, le pourcentage atteint 13 %.

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