22/02/18
Malgré les raisons de santé invoquées par le théologien suisse, la cour d’appel de Paris a estimé jeudi qu’il ne pouvait pas être remis en liberté. Le recteur de la mosquée de Lyon, Kamel Kabtane, demande sa libération.
Tariq Ramadan reste derrière les barreaux, a décidé, jeudi, la cour d’appel de Paris en l’absence de l’islamologue. En effet, il ne s’est pas présenté à l’audience qui examinait le recours contre son placement en détention provisoire. Incarcéré depuis le 2 février à la prison de Fleury-Mérogis pour viols, le théologien a refusé d’être extrait pour comparaître devant les juges. À l’issue de l’audience, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a mis sa décision en délibéré.
21/02/18
Le recteur de la Grande mosquée de Lyon Kamel Kabtane et son homologue de Villeurbanne Azzedine Gaci réclament mercredi la «libération immédiate» de Tariq Ramadan en raison de son état de santé, à la veille d’une décision sur sa détention.
Dans un communiqué commun, les deux recteurs estiment l’islamologue suisse «victime d’un lynchage médiatico-politique où les convictions personnelles et les rancœurs prennent souvent le pas sur la sacro-sainte présomption d’innocence à laquelle on ne songe pas un instant».
«Le régime d’exception et la sévérité appliquée à cet intellectuel de renom, reconnu et respecté au sein des musulmans de France, alimente sans cesse le sentiment d’une justice à double vitesse et nourrit l’idée selon laquelle Tariq Ramadan est plus jugé pour ses idées et ses engagements que pour les faits qui lui sont reprochés, et sur lesquels la justice doit pouvoir travailler en toute sérénité», écrivent Kamel Kabtane et Azzedine Gaci. (…)