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La République tchèque a beau avoir récemment réélu à la tête du pays un président à la politique anti-migratoire décomplexée, à en croire les chiffres officiels, elle compte un peu plus de 2.500 réfugiés. Le centre de Zastavka est le premier point d’accueil pour les demandeurs d’asile. Ici, peu ou pas de Syriens, d’Afghans ou d’Irakiens. La route des Balkans étant fermée depuis deux ans, rien de bien étonnant.

Dans notre centre, nous accueillons surtout des réfugiés venus d’ex-républiques soviétiques, essentiellement l’Ukraine, l’Arménie, la Géorgie et l’Azerbaïdjan, explique Josef Sekerka, de l’administration en charge des réfugiés. Il n’y a pas beaucoup de personnes originaires du Proche-Orient. Parfois, nous avons des réfugiés du Vietnam ou d’Afrique mais ils ne représentent même pas le tiers de nos pensionnaires.

Les quatre pays du groupe de Visegrad – la Hongrie, la Pologne, la République tchèque et la Slovaquie – ont refusé les quotas de relocalisation des réfugiés, voulus par la Commission européenne. La République tchèque accueille peu, mais elle se targue d’accueillir bien et de mettre l’accent sur l’intégration.

Nous avons récemment présenté une étude comparant les politiques d’intégration de ces quatre pays, qui montre que la République tchèque est le seul à avoir systématiquement une approche de l’intégration à long terme, assure Adela Jureckova, de l’association “People in Need“. Il manque 180.000 personnes sur le marché du travail, et les réfugiés ou les étrangers de manière générale pourraient venir combler ce manque pour permettre aux entreprises de se développer.”

Dans un pays où 35% des sondés reconnaissent ne pas vouloir avoir de personne à la peau foncée comme voisin, le besoin de main d’oeuvre étrangère est pourtant de plus en plus fort pour faire tourner l’économie. Actuellement, un demi-million de ressortissants étrangers vivent sur le sol tchèque, en premier lieu des Ukrainiens, des Slovaques et de Vietnamiens.

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