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Une étude parue dans “Nature” suggère une volonté d’appartenir à une même culture via la fabrication de poteries semblables.

Lorsqu’on pense à l’Antiquité, on s’intéresse à Rome, et avant elle aux Grecs. Encore avant ? A l’Egypte et ses pharaons. L’Europe de l’ouest, elle, est dans l’ombre des cultures dites “classiques”, faute d’avoir laissé des traces écrites de son histoire. C’est pourtant dans cette période d’obscurité toute relative que nous emmène une étude parue mercredi 21 février dans la revue Nature.

Imaginez l’Europe… au temps des pyramides. A l’époque où celles-ci furent construites, le continent européen n’était pas désert, loin de là. Les populations qui y vivaient ne semblaient pas aussi développées technologiquement que la Mésopotamie ou le nord de l’Afrique en ce milieu de troisième millénaire avant notre ère : pas de grands centres urbains, pas de tablettes d’argile racontant histoires et légendes.  Mais elles nous ont laissé des outils, des poteries, de l’artisanat, des objets d’art et des sépultures.

Les poteries, justement, ont donné leur nom à une révolution culturelle qui a traversé le continent, du Portugal aux îles britanniques et de la Sicile à la Hongrie. La “culture campaniforme” a été ainsi baptisée à cause de ses vases en forme de cloche (campana en latin), mais elle comprenait également d’autres objets caractéristiques, allant des dagues de cuivre aux protège-poignet de pierre en passant par les boutons perforés.

(…) “Tout l’intérêt du Campaniforme réside dans l’attestation d’une unité européenne, d’une volonté d’appartenir à un même réseau en fabriquant une poterie semblable”, affirme Marie Besse, directrice du Laboratoire d’archéologie préhistorique et anthropologie de l’université de Genève et co-auteur de l’étude.

Il fallait bien une exception, et c’est bien sûr c’est la Grande-Bretagne qui se distinguait déjà. Contrairement à l’Europe continentale, les îles britanniques ont vu l’expansion de la culture campaniforme s’associer avec “une transformation démographique complexe”.

(…) L’Obs

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